Romain Bernini

Tout dans cette exposition consiste à faire venir. Faire venir la sculpture dans la peinture, avec ses ombres, ses reliefs et son volume détourés dʼun fond vibratoire. Faire venir le féminin : obscurs objets du désir, démesurément agrandies quand elles sont à lʼorigine minutieusement taillées, mystères de la Préhistoire tant on ignore tout encore de ces figurines et des usages religieux ou votifs qui en étaient fait, ces Vénus premières marquent lʼarrivée de la figure féminine dans son œuvre. Ou encore, par le biais dʼun rideau blanc qui lui sert de chiffon, sur lequel lʼartiste essuie ses pinceaux ou essaie ses touches de couleur comme sur une palette : faire venir lʼatelier dans le white cube de la galerie.

Every element of this exhibition aims to bring people in. To bring sculpture into painting, with its shadows, reliefs, and volumes, against a vibratory ground. To bring in the feminine: obscure objects of desire, disproportionately oversized, meticulously carved, these Venus figures are prehistorical mysteries, given how little we know about them and their religious or votive uses, the first appearance of the female figure in Berniniʼs work. By means of a white curtain, which the artist uses as a rag, to wipe his brushes or try out his touches of color, as on a palette, he brings the studio into the white cube of the gallery.

—Jean-Max Colard